INVISIBLE MAN : ELISABETH MOSS BRILLE DANS LE REMAKE

Invisible Man (2020) est un film d’horreur / à suspense qui fait honneur à l’original. Angoissant et lent par moments, il nous rappelle qu’un film de ce genre doit d’abord avoir une histoire !
Invisible Man ou l’Homme Invisible est un remake du film de 1933 du même nom et réalisé par James Whale qui lui-même est basé sur le roman de H.G Wells, paru en 1897. Avant cette version 2020, on a eu droit aux Mémoires d’un homme invisible par John Carpenter en 1992 et Hollow Man en 2000 avec Kevin Bacon.

UN SCÉNARIO DANS L’ÈRE DU TEMPS
Ce remake 2020 d’Invisible Man apporte quelques changements par rapport à l’histoire originale de H.G. Wells. En effet, dans le livre, le scientifique Griffin crée une formule qui le rend invisible. Le problème est qu’il n’arrive plus à devenir visible. Après plusieurs tentatives pour trouver une cure, il devient fou et décide de conquérir le monde en tuant et en intimidant les gens.

Dans cette version post-#MeToo de Leigh Whannell (Insidious) le personnage principal n’est plus le scientifique (Oliver Jackson-Cohen), mais son ex-femme, Cecilia Kass (Elisabeth Moss). Elle fuit ce dernier parce que c’est un pervers narcissique violent. Peu de temps après s’être échappée de son emprise, elle apprend qu’il s’est suicidé. Connaissant son ex-mari, elle soupçonne une nouvelle manipulation de sa part, mais personne ne la croit.
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PLUS THRILLER QU’HORREUR
Classé comme film d’horreur, Invisible Man tend plus vers le thriller psychologique et angoissant. Bien évidemment, il arrive que le spectateur sursaute, mais le film le plonge plutôt dans une angoisse permanente. De longs silences et travellings font monter la tension afin que l’on se demande si Adrian Griffin est dans la même pièce que Cécilia ou pas.

Cela ralentit considérablement le rythme du film surtout dans la première heure qui parait lourde par moment. Toutefois, ça marche et on est prit dans la psychose d’une femme persécutée par un mari prêt à tout. On vit un ascenseur émotionnel qui part de la peur vers la joie, puis de l’angoisse au frisson, etc. Le film est bien rythmé dans l’ensemble.
ELISABETH MOSS BRILLE DANS INVISIBLE MAN
La star de La Servante Écarlate porte Invisible Man sur ses épaules. Sa performance est excellente à tout moment dans le film. On y croit quand elle a peur de son mari, on doute de son état mental comme ses amis. En clair, elle arrive à nous partager ses émotions. Il est vrai que jouer la femme d’un manipulateur violent que personne ne croit fait un peu cliché, mais qu’est-ce qu’elle joue bien. Sa performance est rafraîchissante.

Oliver Jackson-Cohen (The Hauting of Hill House) apparaît peu donc il est difficile de juger sa performance; mais dans l’ensemble, le casting tient la route. On retrouve d’ailleurs Aldis Hodge (What Men Want) dans le rôle de l’ami policier de Cécilia, chez qui elle trouve refuge.

L’année 2020 ne fait que commencer, mais on peut dire qu’Invisible Man met la barre haute dans la catégorie horreur/thriller pour les films à venir. Mettant l’accent sur les conséquences néfastes d’une relation toxique, le film nous montre comment un comportement abusif peut engendrer violence et vengeance.
Enfin, on peut ajouter qu’avec un scénario bien écrit et sans des litres de sang partout, on peut faire un très bon film d’horreur.
Foncez le « voir » !
